Le dix-neuvième Symposium de l'

 The nineteenth Symposium of the

International Society for Postural and Gait Research

 aura lieu à

 will be held in

AKITA

Japon

AKITA

Japan

18-22 Juin 2011

18th-22nd June 2011

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http://www.ispgr.org/

http://www.ispgr.org/
C'est Japon, à Akita, que se tiendra en 2011 le prochain congrès de la Société Internationale d'étude de la Posture et de la Marche [International Society for Postural and Gait Research: ISPGR]

Je sais, aucun d'entre vous n'a envie de bafouiller en anglais devant un auditoire international!... Mais moi je vous dis: «IL FAUT LE FAIRE !» et pour plusieurs raisons:

- En France, sûrement nous parlons mal l'anglais, mais nous avons des idées! Alors arrêtons de laisser le leadership s'établir sur des critères linguistiques.

- Nous sommes les leaders dans le domaine de la Posturologie clinique, en Europe, et particulièrement en Europe méridionale. C'est donc à nous qu'il appartient de proclamer l'identité profonde de notre Société Internationale.

- Cette Société est spécifiée par son objet premier: la Posture. Elle n'est ni une société d'Otoneurologie au rabais, ni une société de Neurologie supplémentaire. Ne la laissons pas dériver au fil des besoins de carrière des uns ou des autres. Une société internationale d'étude de la posture, nous, posturologues, en avons tous besoin. Alors soutenons-la en manifestant la fécondité intellectuelle de sa forme de pensée spécifique, que vous connaissez bien pour l'utiliser quotidiennement, mais que beaucoup d'autres ne comprennent pas, même au sein de l'ISPGR... Si nous nous taisons comment les autres pourraient-ils nous comprendre?


Concrètement c'est dès maintenant qu'il faut penser à votre communication!

N'ayez pas peur: composer un poster, même en anglais, n'est pas un gros problème. Le punaiser sur les placards n'est rien du tout. Le présenter sera d'autant plus facile que vous aurez sûrement peu de visiteurs!!! On n'a pas le temps de visiter tous les posters pendant les congrès, mais on lit les résumés, après ou avant. Alors le plus important est de penser votre communication et, fort heureusement, vous pouvez penser en français!

Vous tous, posturologues européens, ce Congrès de 2009, que vous le vouliez ou non, vous interpelle. Prenez le temps de peser votre décision, mais il est temps de le faire.

P.M. Gagey

   Je cite à nouveau L.M. Nashner au sujet de la crise d'identité de l'ISPGR (Mail du 20 Mai 2003) La traduction française est d'autant plus libre que le texte original est présent juste à côté...

«Cher Pierre-Marie,

J'ai lu avec grand intérêt vos commentaires au sujet de la crise d'identité de l'International Society for Postural and Gait Research (ISPGR). Je pense que vous avez identifié plusieurs questions critiques, non seulement pour l’ISPGR, mais aussi pour la recherche scientifique et la médecine en général.

L'ISPG concentre son attention sur deux fonctions physiologiques essentielles qui opèrent comme des systèmes, la posture et la marche, tandis que cette société cherche à agir dans des mondes scientifiques et cliniques pétris de visées anatomo-cliniques et de concepts d'entités nosologiques! Dans le monde de la recherche, cela a mené à une continuelle sous-représentation des problèmes "de systèmes" par rapport aux travaux poussées sur chacun des composants de ces systèmes, étudiés isolément. Dans le monde clinique, nous avons des experts pour chacun des organes qui interviennent dans le contrôle postural et la marche, mais ces experts étudient les maladies de ces organes isolément : Système nerveux central, oreilles internes, yeux, os, articulations, muscles, etc.

Il y a trente ans quand j'étais une jeune recrue dans le secteur des neurosciences, les ‘experts’, Lauréats Nobel, comme messieurs John Eccles et Ito étaient convaincus que les comportements moteurs seraient bientôt compris grâce à leurs études révolutionnaires des circuits cérébelleux! Comme jeune chercheur des neurosciences mais avec une formation d’ingénieur en automatismes, j'ai pensé que leurs convictions étaient (fausses ( ?) ‘BS’ en Anglais ?). Aujourd'hui, les neurochimistes semblent partager des convictions semblables et aussi malencontreuses!

Scientifiquement, la seule façon de comprendre le comportement de systèmes complexes, multimodalitaires, auto-adaptatifs comme la posture et la marche, consiste à étudier les interactions entre les parties de ces systèmes car notre organisme fonctionne comme un tout!

La médecine est très en retard à cet égard. Les mêmes neurologues qui ne comprennent pas l’intérêt de la posturographie, cherchent à localiser la cause des troubles d’équilibre de leurs patients au niveau de structures nerveuses connues pour participer à l'équilibre. Quand ils n’y arrivent pas... — et cela est très fréquent — le problème est pour les patients! Les neurologues regardent l’anatomie du cerveau, les ORL regardent les oreilles, les ophtalmologues regardent les yeux, les orthopédistes regardent les os et les articulations et les physiothérapeutes regardent la force musculaire et la mobilité articulaire. Lorsqu’un spécialiste n’arrive pas à expliquer, dans sa branche, les problèmes d’un patient, alors il l’adresse à "l'expert" suivant. On peut constater à quel point cette approche est un désastre médical, particulièrement pour les patients âgés dont les problèmes sont multifactoriels!

NeuroCom mène cette bataille depuis de nombreuses années, d'abord avec la communauté de recherche clinique, ensuite avec les fournisseurs de matériel médical et finalement avec les organismes payeurs de soins médicaux, gouvernementaux ou privés. Nous avons fait de réels progrès, mais cela a été très lent, en grande partie parce que tout le système de santé, en commençant par l’Université et en finissant par les Ministères, ne démord pas du modèle anatomo-clinique. Malheureusement l’instabilité et les difficultés de la marche ne sont pas des maladies, mais les manifestations de dysfonctions de systèmes éclatés.

Il est surprenant que les données, de la recherche fondamentale et des résultat cliniques, qui démontrent l’intérêt d’une approche orientée selon la théorie des systèmes pour soigner les malades de la posture et de la marche soient disponibles et que cependant la majorité des chercheurs et des cliniciens ne soient pas conscients de cette information. Et, parmi ceux qui sont conscients, beaucoup n’ont pas le courage de changer leur façon de pratiquer la médecine, pour passer d'une approche individuelle à une approche d'équipe multidisciplinaire. Leur ‘prudence’ provient de deux sources : d’abord le besoin -trop lourd- de changer leurs façons de penser et leurs relations de travail, ensuite le "Qu’en dira-t’on" -paralysant-, comment leurs collègues accepteront une approche non-traditionnelle ?

Peut-être serait-ce dans l’esprit de l'ISPG d’entreprendre la promotion de la valeur clinique et fondamentale d'une approche selon la théorie des systèmes, plutôt qu’anatomique, de l’équilibre et de la marche. Une façon de commencer, comme vous l’avez suggéré, pourrait être de répondre à la question des neurologues! Je désirerais prêter mon expérience à cette tentative.

Lew Nashner»

It is in Japan, at Akita, that the next Symposium of the International Society for Postural and Gait Research [ISPGR] will be held in 2011.

I know, nobody of you wants to stammer in English in front of an international audience!... But me, I say to you: "WE MUST DO IT !" for several reasons:

- In France certainly, we speak English badly, but we've got ideas! Then let us stop letting the leadership become established on linguistic criteria.

- We are the leaders in the field of clinical Posturology, in Europe, and particularly in Southern Europe. It is up to us proclaiming the deep identity of our International Society.

- This Society is specified by its first object: Posture. It's neither a Society of Otoneurology 'at a discount', nor an 'extra' Society of Neurology. We must not let it divert in the course of career needs for anybody. An international society for postural research, we, posturologists, need it. Then let us support it, showing the intellectual fertility of its specific way of thinking, which you know very well, using it daily, but that many others do not understand, even within the ISPGR... If we keep on silent, how could the others understand us?


Concretely from now on, you have to think of your communication!

Don't be afraid: composing a poster, even in English, is not a big problem. Pinning it on a wall, absolutely nothing. Presenting it will be all the more easy as certainly you will have few guests!!! One has no time to visit all the posters during congresses, but one reads summaries, later or before. Then the most importing is to think your communication and, very fortunately, you can think in French!

You all, european posturologists, this 2009 Congress - either you want it or not - calls you. Please, take time to weigh your decision, but it's time do it.

P.M. Gagey

    I quote again L.M. Nashner about the identity crisis of the ISPGR (Mail of May 20, 2003) .

«Dear Pierre-Marie,

I have read your comments regarding ISPG's identity crisis with great interest. I think that you have identified several critical issues, not only for the society but even for scientific research and medicine in general. The ISPG is focused on two very essential physiological system functions, posture and gait, while trying to operate in scientific and clinical worlds permeated by anatomical and disease entity concepts! In the research world, this has led to the continual under representation of "systems" problems as compared to the exhaustive study of individual isolated components. In the clinical world, we have experts on the individual body component parts that make up posture and gait, the CNS, inner ears, eyes, bones, joints, muscles, etc.

Thirty years ago when I was a young recruit to this area, the Nobel Lauriat "experts" in neuroscience like Sir John Eccles and Ito were convinced that motor behaviors would soon be understood with their breakthrough studies of cerebellar circuitry! As a young neuroscientist with a systems engineering background, I thought that their beliefs were "BS" (pardon my English). Today, neurochemists seem to harbor similar (misguided) beliefs!

Scientifically, the only way to understand the behaviors of a complex, multicomponent, adapting systems like posture and gait is to study interactions among the individual systems as the organism functions as a whole!

Medicine is just as backward in this regard. The same neurologists that do not understand the value of posturography are content to localize disease processes within individual CNS components of balance disorder patients. When they fail....and that occurs very frequently.....the problem is the patients! Neurologists look at the brain (structurally), otologists look at the ears, ophthalmologists look at the eyes, orthopedists look at the bones and joints, and the PT's look at strength and joint range of motion. When each fails to explain the patients problem in terms of their view, the patient is passed on to the next "expert". One can see how this approach is a medical disaster, especially in elderly patients with multifactoral problems!

NeuroCom has been fighting this battle for many years now, first with the clinical research community, then with medical providers, and finally with the government and private payers for medical care. We have made real progress, but it has been very slow, in large part because the entire health care system, starting with medical education and ending with government medical policy makers, are hung up on the traditional localized "disease" model. Unfortunately unsteadiness and loss of mobility are not diseases, but functional manifestations of overall system functions.

Surprisingly, the basic research and clinical outcome data to demonstrate the clinical value of a "systems" oriented approach to treating patients with balance and gait disorders is available, although the majority of researchers and clinicians are not aware of the information. And, among those that are aware, many are weary to change the way they practice medicine from an individual to a multidisciplinary team approach. Wariness comes from two sources; the first being the need to change thought patterns and working relationships, the second from concerns surrounding how their colleagues will respond to a non-traditional approach.

Perhaps it would be consistent with the ISPG to undertake the mission of promoting the scientific and clinical value of the systems rather than anatomical approach to balance and gait. One place to start, as you suggested, might be to articulate our value to the neurologists! I would be willing to lend my experience to this kind of endeavor.

Lew Nashner »