Dans le cadre du traitement d´algies rebelles touchant les régions céphaliques, cervicales, dorsales et/ou scapulo-brachiales nous avons adressé 438 patients en consultation dentaire, au cours des cinq dernières années.
Deux cent vingt huit de ces 438 dossiers ont été étudiés, au hasard de l'ordre alphabétique (174 femmes, 54 hommes), la majorité se situant entre 31 et 60 ans (l69/228); ouvriers et secrétaires représentent le plus gros contingent (72/228). Les pathologies rencontrées se répartissaient en:
Lors du bilan clinique l'interrogatoire a retrouvé 1a douleur en fin de nuit 39 fois sur 228, mais à l'examen D4 était concernée 188 fois sur 228, et D3 ou D5 l'étaient dans tous 1es autres cas. Lorsque D4 est concernée, la douleur se situe une fois sur deux du côté où D4 est à traiter. Nous ne pouvons occulter cet aspect de l'examen, il méritera un exposé complémentaire.
Un désaccord sur le diagnostic, entre nous et le dentiste - qui utilisait des tests différents -, est survenu 35 fois sur ces 228 cas (15,35%); deux fois sur trois le dentiste a évoqué une implication en second rang de l'appareil manducateur, une fois sur trois il a retenu une influence de 1a langue que nous testions et qu´il ne pouvait pas tester (absence dentaire en 4 ou 3).
Parmi ces 228 patients, l12 ont pu être contactés, au hasard de leur disponibilité, pour connaître les effets dans le temps de la thérapeutique appliquée.
La latéralité [107 droitiers, 5 gauchers (main usuelle)] n´a pas d´impact sur le côté de la douleur; un droitier peut avoir aussi bien une pathologie droite que gauche voire bilatérale (idem pour le gaucher). Ce qui conforte notre impression d'une causalité différente.
A long terme (entre 6 mois et trois ans de
recul) on note:
Conclusion: nous rendons service à nos
patients en prenant en compte l´appareil manducateur. Il
reste à affiner nos diagnostics, nos indications et notre
démarche thérapeutique.