Ce document présente une première analyse des résultats de mesures stabilométriques pour l'évaluation de l'action des dispositifs NEUROSTAB.
Les dispositifs NEUROSTAB sont des microcircuits électroniques dévelloppés dans le but d'agir sur la peau par interaction électromagnétique à haute fréquence. Ils peuvent être placés dans des semelles où leur action sur l'adaptation posturale a été montrée sur un plan clinique.
L'objectif de cette étude est de quantifier leur action sur les paramètres mesurés sur plate-forme de stabilométrie.
L'étude a été réalisée à partir des enregistrements sur plate-forme de stabilométrie effectués en 1996 sur un ensemble de patients adressés par leur médecin traitant pour un bilan postural. La population étudiée est hétérogène, et caractérisée par une suspicion de trouble postural qui a justifié l'examen. On observe qu'une forte proportion de ces patients a consulté son médecin pour des problèmes de rachis, et très souvent pour une plainte au niveau lombaire.
Cette étude a porté sur un ensemble de 119 patients sans distinction de sexe, d'âge, et de latéralité, sans sélection sur critère clinique.
Trois paramètres stabilométriques ont été étudiés dans un premier temps :
· S : surface du stabilogramme calculée conformément aux normes de l'Association Française de Posturologie (Surface de l'ellipse de confiance à 90%) exprimée en mm2.
· Xmoyen : projection sur l'axe X (axe gauche droite du sujet) de la position moyenne du centre de pression exprimé en mm.
· Ymoyen : projection sur l'axe Y (axe antéro-postérieur du sujet) de la position moyenne du centre de pression exprimé en mm.
L'étude analyse les paramètres précédents mesurés au cours du bilan postural, et compare les mesures obtenues en situation de test par rapport à la situation témoin, définies comme suit :
· Situation témoin : Sujet en situation normale, Yeux ouverts, avec référentiel visuel normalisé.
· Situation test : Sujet pieds sur semelles avec dispositif Neurostab incorporés dans l'épaisseur, Yeux ouverts, avec référentiel visuel normalisé.
L'enregistrement témoin est toujours réalisé en début de séance, après un premier enregistrement pour familiariser le sujet avec le matériel et les conditions de l'examen, qui n'est pas conservé. L'enregistrement test est réalisé au cours de l'examen, sans ordre préférentiel, parmi d'autres enregistrements effectués dans d'autres conditions, sans que le patient soit prévenu de la nature de la semelle étudiée.
L'analyse de la surface du stabilogramme a porté sur une sous-population dont la surface de référence (situation témoin) est significative et supérieure à 210 mm2, ce qui correspond à la limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % pour une population standard, selon les normes 85 de l'AFP. La sous-population ainsi définie comporte 45 sujets dont les caractéristiques sont pour ce paramètre de surface :
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L'hypothèse de différence des moyennes a été évaluée à l'aide d'un test de Student (en échantillons appariés), qui a montré que pour le risque 0.01, la différence des moyennes est significative (t=4.06). Le paramètre choisi pour quantifier l'action du dispositif Neurostab sur ce paramètre est la réduction de la surface entre la situation témoin yeux ouverts (YO) et la situation test yeux ouverts sur semelle avec Neurostab (YO+Neurostab) : DS = S(YO) - S(YO+Neurostab). Ce paramètre est donc positif lorsque l'action du Neurostab réduit la surface d'équilibre, et négatif dans le cas contraire.
La figure ci-dessous montre l'évolution de ce paramètre en fonction de la surface initiale en situation témoin. Une droite de régression linéaire a été tracée.
Il y a réduction de surface (DS positif) dans 76 % des cas. La valeur moyenne de DS est de 71 mm2.
Caractéristiques de la droite de régression : DS = A SYO + B
avec A = 0.49; B = -104; R = 0.675
Cette étude montre que l'action à très court terme du Neurostab est visible et significative en moyenne sur des patients dont la surface d'équilibre en situation témoin est supérieure à 210 mm2. On remarque que la réduction de surface est corrélée à la surface en situation témoin, avec une tendance bien représentée par la droite de régression ci-dessus. L'action mesurée, présente une forte variabilité sur les différents sujets de cette population, ce qui suggère une analyse plus fine de cette population en triant sur des critères cliniques ou d'autres paramètres de stabilométrie.
Le déport latéral (droite/gauche) de la projection des centres de pression a été étudié en valeur absolue, sans distinguer le sens droite ou gauche et sans tenir compte de la latéralité du sujet. L'analyse du |Xmoyen| a porté sur une sous-population dont le déport latéral en situation témoin est significatif et supérieur en valeur absolue à 4 mm, ce qui correspond à l'écart type des statistiques obtenues sur ce paramètre selon les normes de l'AFP. La sous-population ainsi définie comporte 60 sujets dont les caractéristiques en |Xmoyen| sont :
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L'hypothèse de différence des moyennes a été évaluée à l'aide d'un test de Student (en échantillons appariés), qui a montré que pour le risque 0.01, la différence des moyennes est significative (t=-3.69). Le paramètre choisi pour quantifier l'action du dispositif Neurostab sur ce paramètre est la réduction de déport latéral entre la situation témoin yeux ouverts (YO) et la situation test yeux ouverts sur semelle avec Neurostab (YO&NS) : DX = |XmoyenYO|- |XmoyenYO&NS|. Ce paramètre est donc positif lorsque l'action du Neurostab réduit le déport latéral et recentre le sujet, et négatif dans le cas contraire. La figure ci-dessous montre l'évolution de ce paramètre DX en fonction du déport latéral initial en situation témoin. Une droite de régression. a été tracée.
On constate une réduction du déport latéral (DX positif) dans 67 % des cas. La valeur moyenne de DX est de 2 mm.
Caractéristiques de la droite de régression : DX = A |Xmoyen YO| + B avec A = 0.33; B = -1.02; R = 0.31
Malgré une importante variabilité selon les sujets, on constate une action de recentrage du sujet dans un grand nombre de cas. Le test de Student confirme que la différence des moyennes entre les deux situations est significative. On note que le recentrage est d'autant plus important que le déport initial en situation témoin est lui même important.
Le déport antéro-postérieur (A.P.) |Ymoyen| a été étudié en calculant l'écart entre la valeur Y*moyen mesurée par rapport aux axes de la plate-forme et la valeur considérée comme normale (Y*moyen = -29 mm) donnée par les norme 85 de l'AFP, puis en prenant la valeur absolue, sans distinguer les déports avant et arrière.
L'analyse de |Ymoyen| a porté sur une sous-population dont le déport A.P. en situation témoin est significatif et supérieur en valeur absolue à 14 mm, ce qui correspond à l'écart type des statistiques obtenues sur ce paramètre selon les normes 85 de l'AFP. La sous-population ainsi définie comporte 69 sujets dont les caractéristiques en |Ymoyen| sont :
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L'hypothèse de différence des moyennes a été évaluée à l'aide d'un test de Student (en échantillons appariés). Pour le risque 0.01, la différence des moyennes est significative (t=-5.47). Le paramètre choisi pour quantifier l'action du dispositif Neurostab sur ce paramètre est la réduction de déport A.P. entre la situation témoin yeux ouverts (YO) et la situation test yeux ouverts sur semelle avec Neurostab (YO + Neurostab) : DY = |Ymoyen[YO]|- |Ymoyen[YO + Neurostab]|. Ce paramètre est donc positif lorsque l'action du Neurostab réduit le déport A.P., et négatif dans le cas contraire.
La figure ci-dessous montre l'évolution de ce paramètre DY en fonction du déport A.P. initial en situation témoin. Une droite de régression a été tracée.
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On constate une réduction du déport A.P. (antéro-postérieur) (DY positif) dans 77 % des cas. La valeur moyenne de DY est de 8.1 mm.
Caractéristiques de la droite de régression : DY = A |YmoyenYO| + B avec A = 0.65; B = -9.6; R = 0.55
On constate une action de recentrage dans le sens antéro-postérieur dans un très grand nombre de cas (77%). Le test de Student monte que la différence des moyennes entre les deux situations est significative. Le recentrage varie de façon croissante avec le déport initial en situation témoin.
Il s'agit d'une première approche de l'effet mesurable sur plateforme de stabilométrie d'une stimulation à haute fréquence de la sole plantaire, telle qu'elle est réalisée par un microcircuit électronique présent sur le marché sous le nom de Neurostab. Effectuée en simple aveugle et selon les normes de mesure de l'AFP cette action est significative sur les paramètres étudiés: X Moyen, Y Moyen et Surface.