Une question a été
soulevée aux journées nationales de Nantes 1996
et reprise aux journées de Marseille:
Faut-il remplacer la formule de calcul du Quotient du Romberg
de Njiokiktjien et Van Parys (100*Syf/Syo) par un rapport de la
différence sur la somme des surfaces [(Syf-Syo)/(Syf+Syo)]
?
Ce dernier
rapport a l´avantage d´évoluer dans des limites
fixes [1 / +1]; il aurait de plus permis de mettre en évidence
une distribution bimodale du rapport dans une population donnée.
A-t´on
vraiment besoin d´un quotient qui évolue entre
1 et + 1 ? La distribution du quotient de Njiokiktjien est log-normale,
elle permet donc des études statistiques correctes, pourquoi
l´abandonner alors qu´elle «possède»
historiquement; ce type de calcul a été, est encore
largement utilisé, il faut de bonnes raisons pour le quitter.
Par contre
si le nouveau mode de calcul fait ressortir un aspect bimodale
au sein d´une population normale, alors certainement cela
vaudrait la peine de l´utiliser, ne fut ce que pour vérifier
cette donnée.
Dans un premier
temps une étude des distributions du quotient du Romberg
calculé selon l´une et l´autre formule, a été
réalisée à partir de données expérimentales
provenants de 91 sujets de la cohorte Normes85.
Les données
brutes sont fournies dans le paragraphe suivant selon une syntaxe
rigoureuse: pour un même sujet la surface en situation yeux
ouverts est fournie la première, suivie de la surface en
situation yeux fermés, ces deux valeurs sont séparées
par un point-virgule, alors que le passage au sujet suivant est
marqué par un slash. Ainsi Syo=110,55 et Syf=622,59 pour
le premier sujet / etc.
Surface YO; Surface YF/110,55; 622,59/61,20; 305,77/85,27;
354,51/109,18; 183,67/178,44; 309,10/59,74; 141,81/135,14; 687,60/53,18;
140,73/95,77; 350,43/49,36; 138,67/69,70; 243,65/83,48; 249,33/62,26;
150,24/130,32; 221,65/117,30; 319,06/191,79; 416,42/136,56; 284,90/151,72;
348,55/181,21; 491,73/160,13; 193,87/163,25; 228,77/90,25; 241,96/66,87;
449,11/114,57; 123,12/74,35; 100,83/70,33; 218,98/100,67; 390,38/89,42;
254,86/382,09; 482,70/60,17; 73,15/51,50; 162,94/139,89; 410,94/97,27;
111,73/52,33; 68,81/74,13; 189,16/244,90; 112,68/304,75; 296,64/62,65;
249,77/68,97; 175,87/118,98; 554,29/97,01; 116,62/86,96; 117,32/58,31;
119,81/162,46; 282,52/58,69; 134,06/136,06; 149,73/72,86; 177,59/139,16;
375,15/62,22; 381,18/94,55; 302,99/75,79; 201,55/96,44; 141,03/185,10;
197,93/134,36; 481,47/152,67; 706,55/91,47; 435,69/95,50; 165,64/80,13;
342,45/150,94; 212,55/85,12; 127,03/80,91; 186,19/50,01; 58,10/51,97;
135,94/109,88; 121,17/61,42; 338,54/106,91; 363,12/31,90; 176,07/178,39;
206,15/183,69; 397,65/99,06; 183,75/111,29; 655,27/51,88; 113,02/92,28;
353,59/99,70; 205,80/47,33; 188,25/65,24; 430,14/69,00; 163,59/58,81;
183,98/105,63; 234,84/79,01; 325,54/158,33; 204,14/103,84; 452,71/127,56;
575,48/28,21; 174,84/132,38; 159,53/86,66; 586,46/117,38; 220,08/91,63;
331,12/146,50; 461,27/71,33; 286,97/
Pour chaque mode
de calcul est figuré l´histogramme de la distribution
des valeurs expérimentales ainsi que la courbe de Gauss
construite sur la valeur moyenne et l´écart-type
de cette distribution.
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FIG. 1 - Formule de
Njiokiktjien et Van Parys Échelle logarithmique. Moyenne 249, limites de confiance à 95%: 83 et 743. La valeur 100 est indiquée, pour laquelle la surface est identique en situation yeux ouverts et yeux fermés. |
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FIG. 2 - Quotient de
la différence par la somme Échelle réelle. Moyenne 0,4, limites de confiance à 95%: 0,85 et -0,04. La valeur 0 est indiquée, pour laquelle la surface est identique en situation yeux ouvert et yeux fermés. |
En comparant
ces deux représentations il n´apparaît pas
que la distribution du quotient du Romberg soit davantage bimodale
avec la nouvelle technique de calcul. On peut se demander si les
courbes bimodales signalées ne provenaient pas d´enregistrements
réalisés dans des conditions visuelles non normalisées?
On ne voit
apparaître qu´une correspondance banale entre l´ancien
et le nouveau quotient: à tout rapport ancien de la forme:
correspond un rapport nouveau de la forme:
Exemple:
Soit Syf=433; Syo=139
433/139=3,11/1 Au quotient ancien de 311se substitue le quotient
nouveau, en relation linéaire avec le précédent:
(3,11-1)/(3,11+1) = 0,51
Et les paramètres des deux distributions suivent d´assez
près cette correspondance linéaire, banale.
En conclusion cette première étude comparative des
deux modes de calcul du quotient du Romberg ne fait pas ressortir
d´intérêt particulier de la nouvelle méthode
de calcul. Les divergences entre les résultats expérimentaux
semblent provenir d´autre chose que du mode de calcul du
quotient du Romberg.
Si on débutait aujourd´hui nos travaux sur le quotient
du Romberg on pourrait discuter de la méthode à
utiliser, mais après 25 ans de travaux sur le quotient
du Romberg avec la formule de Njiokiktjien il faudrait vraiment
que la nouvelle méthode de calcul présente des avantages
évidents pour qu´on soit tentés d´abandonner
la technique traditionnelle.