Traité d'anatomie fonctionnelle

et de biomécanique ostéoarticulaire et myofasciale du tronc humain

Tome I: Le THORAX

Par Daniel TARDY

ISBN: 2-9523934-0-0

Éditions D.Tardy Le Vanneau France

      Tardy nous offre un vrai festival: le plaisir de comprendre! Comprendre pourquoi l’axe des cols costaux se frontalise de bas en haut... pourquoi les facettes articulaires inférieures des corps vertébraux sont plus étroites que les supérieures... pourquoi tant de détails que le lecteur découvrira au fil du livre.

     Cette étude de la mécanique respiratoire et statique laisse entrevoir qu’il serait normal de ne pas voir le rythme respiratoire «passer» sur les stabilogrammes de sujets normaux. Bien plus elle privilégie l’hypothèse d’une dysfonction rachidienne lorsqu’apparaissent ces fameux pics de fréquence respiratoire, autour de 0,2 Hertz, sur les transformées de Fourier des oscillations posturales de nos malades.

     Ce livre de Daniel Tardy s’inscrit dans une longue tradition historique, inaugurée semble-t’il au XVIIe siècle. A cette époque, en effet, on a vu apparaître avec Borelli, puis se développer avec ses successeurs, des travaux qui analysent la machinerie des mouvements de l’homme et des animaux. Borelli a utilisé la notion de levier qu’il appliquait aux os longs, plus tard Marey a fixé sur la pellicule photographique les mouvements de la marche, de la course et du vol, trop rapides pour être analysés à l’œil nu. Aujourd’hui, Tardy, dans la mouvance de Kapandji, se sert de sa planche à dessin d’ingénieur mécanicien; il cherche les centres, les axes de rotation qui respectent la congruence des surfaces articulaires, il repère les vecteurs des couples qui s’harmonisent aux vecteurs des translations. Et dans cette quête de la logique mécanique qui régit les articulations, leurs ligaments et les muscles qui les mettent en mouvement, chaque détail soigneusement relevé par l’anatomie descriptive prend une signification. De ce jeu de l’intelligence, Tardy nous offre un vrai festival: le plaisir de comprendre. Comprendre pourquoi l’axe des cols costaux se frontalise de bas en haut... pourquoi les facettes articulaires inférieures des corps vertébraux sont plus étroites que les supérieures... pourquoi tant de détails que le lecteur découvrira au fil du livre.

     A elle seule cette satisfaction de comprendre mériterait notre reconnaissance à l’auteur, mais nous lui devons davantage. Au cours de nos travaux de stabilométrie nous avons constaté que le rythme de la respiration n’apparaissait pas — le plus souvent — sur les enregistrements de nos sujets, sains ou malades. Ce qui est étonnant quand même, car les mouvements respiratoires sembleraient devoir modifier la position du centre de gravité du sujet. Nous avons constaté aussi — et massivement — que ce rythme respiratoire apparaissait sur les tracés des malades qui souffrent d’un point quelconque de leur rachis, haut ou bas. Mais ils ne sont pas les seuls à laisser passer ce fameux rythme de 0,18 / 0,20 Hertz sur leurs stabilogrammes; Gurfinkel a découvert ce phénomène au cours de tumeurs du cerveau, et nous l’avons aussi rencontré au décours de névrites vestibulaires... Bref, de quoi être perplexe! Que signifient donc ces magnifiques fondamentales dans la bande de 0,2 Hertz que nous rencontrons chez des malades?

     Nous étions d’autant plus perplexes que les données de la littérature sont contradictoires au sujet de ces oscillations chez le sujet normal. Gurfinkel, comme nous, estime que ce rythme n’apparaît pas chez le sujet sain, mais Bouisset, Soames et Atha soutiennent le contraire...? Dans ce contexte de doute Tardy nous apporte un argument de poids en mettant en lumière une synergie entre les muscles respiratoires et les muscles de la statique; une synergie inscrite dans les bras de levier et les axes de rotation des pièces osseuses de la cage thoracique, et dans les vecteurs de force qui les mettent en mouvement: la synergie «respistatique» pour l’appeler par son nom. La mécanique respiratoire et statique laisse donc entrevoir qu’il serait normal de ne pas voir le rythme respiratoire «passer» sur les stabilogrammes de sujets normaux. Bien plus elle privilégie l’hypothèse d’une dysfonction rachidienne lorsqu’apparaissent ces fameux pics de fréquence respiratoire, autour de 0,2 Hertz, sur les transformées de Fourier des oscillations posturales de nos malades.

     Les études stabilométriques que nous avons poursuivies depuis sont si parfaitement en accord avec cette description de la synergie respistatique qu’il nous semble — pour le moment — impossible de refuser d’admettre l’ensemble de ces analyses théoriques sans apporter la preuve de leur contraire. Il serait souhaitable, par exemple, que Bouisset, Soames, Atha reprennent leurs travaux en s’assurant que leurs sujets d’expérience sont indemnes de toute dysfonction proprioceptive rachidienne, si banales qu’elles n’empêchent pas les sujets qui en souffrent de se considérer comme «normaux».

     La connaissance de cette synergie respistatique sera-t’elle utile au thérapeute? On sait tant de choses qui ne servent en rien à nos patients!... Tardy sur ce point reste muet — dans ce livre — ce qui nous permet de terminer par un vœu: que l’auteur ait le temps et le courage de nous expliquer, aussi clairement qu’ici, comment il met à profit toutes ces connaissances pour restaurer un jeu harmonieux de la machinerie de ses patients.

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