Comprendre l’origine des déséquilibres pour mieux les corriger
Les symptômes sont souvent diffus et mal identifiés au départ. Voici quelques signaux qui doivent alerter :
douleurs au dos, aux cervicales, aux lombaires
déséquilibres en station debout ou à la marche
instabilité fréquente ou chutes inexpliquées
fatigue inhabituelle en fin de journée
tensions dans les épaules, les hanches ou les genoux
migraines chroniques ou vertiges
mauvaise récupération après une blessure
gêne à la lecture, difficulté de concentration chez l’enfant
Certains patients ressentent même une sensation de « corps tordu » ou « désaxé », sans savoir l’expliquer.
Ce sont des signes typiques d’un déséquilibre du système postural.
Le corps s’appuie en permanence sur un système postural complexe, composé de capteurs qui l’aident à s’orienter :
les yeux (vision)
les pieds (appui plantaire)
l’oreille interne (équilibre)
la mâchoire (occlusion dentaire)
la peau et les muscles (proprioception)
Dès qu’un capteur dysfonctionne, le corps compense. Cette compensation n’est pas forcément douloureuse au début, mais à long terme, elle peut entraîner :
des microtraumatismes répétés
des tensions asymétriques
une fatigue du système musculo-squelettique
des douleurs migrantes ou des pathologies musculo-articulaires
Voici les principales origines d’un déséquilibre postural :
trouble visuel non corrigé ou mal équilibré
occlusion dentaire (mâchoire décalée, bruxisme)
appui plantaire déséquilibré (pied creux, plat, instable)
cicatrice ancienne ou adhérence tissulaire
scoliose ou lordose non prise en charge
traumatisme physique (accident, chute)
traumatisme émotionnel (peur, stress chronique)
postures prolongées inadaptées (au travail, à l’école)
chaussures inadaptées ou port d’un sac lourd
Souvent, plusieurs causes se combinent, ce qui explique la complexité du diagnostic postural.
Un trouble postural non corrigé peut entraîner :
des douleurs chroniques (lombaires, cervicales, épaules…)
une perte de mobilité
une baisse de la qualité de vie
un épuisement nerveux lié à l’effort d’adaptation constant
des troubles de l’humeur ou du sommeil
une baisse de la concentration chez l’enfant
des limitations dans le sport ou les activités du quotidien
Plus on agit tôt, plus la récupération est rapide.
Dans certains cas, un simple ajustement postural peut éteindre une douleur installée depuis des années.
Le diagnostic repose sur une observation globale du corps en mouvement et au repos.
Il s’accompagne de tests fonctionnels qui permettent d’évaluer :
l’équilibre général
la symétrie musculaire
la stabilité articulaire
la réaction du corps aux stimuli sensoriels
L’objectif n’est pas de traiter un symptôme isolé, mais de remonter à la cause réelle du déséquilibre.
La prise en charge des troubles posturaux concerne :
les enfants présentant un trouble de la marche, une mauvaise coordination ou un manque de concentration
les adolescents avec douleurs de croissance ou scoliose
les adultes actifs souffrant de tensions chroniques
les personnes âgées sujettes aux chutes ou déséquilibres
les sportifs en quête d’optimisation posturale
La posturologie ne remplace pas un traitement médical, mais elle peut prévenir, compléter ou renforcer une prise en charge classique.
Dans certains cas, le trouble postural implique plusieurs professionnels :
podologue
orthoptiste
ostéopathe
dentiste
kinésithérapeute
psychomotricien
Le posturologue joue alors un rôle de chef d’orchestre de la réorganisation fonctionnelle du corps.
Un déséquilibre postural peut s’installer discrètement pendant des mois, voire des années.
L’objectif n’est pas d’intervenir quand le corps ne supporte plus, mais d’anticiper les décompensations.
Dès les premiers signes — douleurs diffuses, fatigue anormale, mauvaise récupération, instabilité — une consultation permet de mettre en lumière le schéma postural perturbé.
Malheureusement, de nombreux patients passent à côté de leur trouble postural parce qu’ils n’en comprennent ni la nature ni les implications. Voici les erreurs les plus fréquentes :
1. “c’est dans ma tête”
Beaucoup de patients minimisent leurs douleurs ou sensations d’instabilité, pensant que c’est psychologique. En réalité, un déséquilibre postural peut provoquer une vraie fatigue nerveuse et corporelle, sans lésion visible, mais bien réelle.
2. “je suis trop jeune pour ça”
Les enfants et les adolescents peuvent présenter des troubles de la posture très tôt, parfois dès l’école primaire. Ce n’est pas une question d’âge, mais de fonctionnement du système postural.
3. “ça va passer tout seul”
Les troubles posturaux s’installent souvent progressivement. Ignorer les premiers signes revient à laisser s’aggraver une situation qui aurait pu être corrigée simplement.
4. “je vais voir un ostéo ou un kiné et c’est réglé”
Ces professionnels sont très utiles, mais ils ne travaillent pas toujours sur l’origine posturale du problème. Le posturologue agit en complément, en analysant les entrées sensorielles et la gestion globale de l’équilibre.
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